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Saint-Joseph, une mère dans la tourmente

Dans le Sud sauvage une mère de trois enfants se bat pour que son fils majeur soit pris en charge par des organismes spécialisés sans que d’aucuns ne daignent entendre son appel.  Agée d’une quarantaine d’année, Myriam* se trouve confrontée depuis quelques années à la violence de plus en plus récurrente de son fils âgé de 18 ans et reconnu comme handicapé.

La première fois que son fils a levé la main sur elle c’était en octobre 2019. Son fils tout juste âgé de 16 ans commence à la frapper sans qu’elle n’ose porter plainte préférant chercher une solution auprès du Conseil départemental pour que celui-ci lui trouve une structure adaptée à son handicap et ses crises de violence.

Une démarche que refuse le père de l’enfant qui décide alors d’en prendre la garde.

Mais, en 2021, l’enfant rappelle Myriam pour que celle-ci vienne le chercher avançant qu’il pourrait se retrouver à la rue suite à son comportement excessif.

Son cœur de mère fond.  Myriam va alors chercher son enfant pour l’héberger chez elle alors qu’elle n’en a pas la garde.

Commence alors pour elle une descente aux enfers. En effet, depuis lors, son fils n’a de cesse de l’agresser pour des raisons diverses et variées au point, une fois, dans ses crises de violence, de lui casser l’auriculaire.

Les captations de ces violences, filmées par un proche, témoignent bien à propos des dires de Myriam qui se trouve à bout. Il faut dire aussi que l’enfant n’hésite pas à tout casser dans la maison, voire de se servir des meubles ou de tout objet passant sous sa main comme une arme pour agresser sa mère et sa fratrie qui doivent alors fuir pour éviter d’être blessées.

Des violences de plus en plus fréquentes qui l’ont obligée dernièrement à porter plainte contre son fils qui est aujourd’hui majeur.

Si des mesures d’accompagnement ont été mises en place par les pôles de compétences et de prestations externalisées (PCPE) pour lui venir en aide, au mois de février 2022, ce même PCPE l’informe que les frais de prise en charge de son fils devront être couverts par ses soins. Des frais colossaux pour cette mère courage qui n’occupe pas d’emploi si ce n’est celui de veiller constamment sur son fils handicapé et violent.

Si actuellement, suite à sa dernière crise de violence, l’enfant a été retiré de l’unité familiale pour être placé dans un organisme habilité à La Plaine des Palmistes après que Myriam eut fait un burnout avant d’être hospitalisée, celui-ci devrait, malgré le refus de Myriam, réintégrer la cellule familiale le mardi 29 mars 2022 alors même qu’elle n’en a pas la garde, sans que d’aucuns parmi les institutions contactées – Région Réunion, Conseil départemental, MDPH, procureur de la République, services sociaux – ne daignent répondent à son appel au secours.

D’ailleurs certains lui auraient fait savoir qu’elle avait deux solutions : soit reprendre son enfant, soit du fait qu’il est majeur, le mettre à la rue.

Une dernière solution que son cœur de mère ne peut accepter malgré le calvaire qu’elle subit.

Les institutions entendront-elles le SOS d’une maman en détresse ?!!!

  • le prénom a été changé
  • article écrit le 26 mars 2022

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