Randonnée

Piton des Neiges par La Plaine des Cafres, long et ennuyeux

Pour accéder au Piton des Neiges, il existe plusieurs sentiers notamment le bloc en partant de Cilaos ou encore le sentier de La Plaine des Cafres.

S’agissant de ce dernier, il faut, lorsqu’on est sur La Plaines des Cafres emprunter le Chemin de Piton Bleu qui part soit du belvédère de Grand Bassin soit de Bourg Murat en fonction de notre position.

 De là il faut suivre les panneaux indiquant le « Piton des Neiges ». En suivant ces panneaux on arrive à un parking qui est le commencement du sentier de « Mare à Boue ».

A partir de ce moment, il faut emprunter ce sentier qui défile au travers de prés où de part et d’autre s’étalent des fils barbelés pour empêcher et les chevaux et bœufs de déambuler en dehors de leur enclos et les randonneurs d’entrer dans celui-ci.

Le sentier commence dans du gazon, puis dans de la terre et s’enchaine dans des crevasses de boue et de galets.

Plus on s’enfonce sur ce sentier qui est très bien balisé, plus le randonneur s’engage dans des espaces boisés constitués presque exclusivement de branles (Erica reunionensis) même si au départ il pourra voir des arums.

Le sentier bien que ne faisant que 8 km est très long de par son agencement. Il faut 5h30 de marche pour ne serait-ce arriver au gîte si l’on n’est pas des coureurs de montagne qui eux font ça en à peine 2h.

A mi-chemin on arrive à Bras Chansons qui donne accès à d’autres sentiers notamment Duverney et Col de Bébour.

Outre le fait d’être très long, le sentier de Piton des Neiges par La Plaine des Cafres met votre moral à rude épreuve. En effet, la nature est presque homogène et étouffante tant elle s’étend à perte de vue sur des forêts de branles. Le pire c’est – en tout cas en hiver – très humide. Parfois il fait tellement froid que l’eau des mares est complètement gelée. Il y a une lassitude qui s’installe lors de la marche tant la faune est rare. Il arrivera au voyageur de trouver sur son passage un petit Tec-tec curieux et peu farouche mais hormis cela, il n’y a rien, mais alors rien, si ce n’est des roches parfois glissantes, de la boue et de l’humidité. Un espace verdoyant mais sans plus.

Parfois le sentier débouche sur des coteaux vertigineux qui donnent une vue sur le Bras de La Plaine ou autres ravins. Des escaliers, plus ou moins long, jalonnent le parcours. La mousse sur les arbres y est tellement dense qu’elle marque bien l’hygrométrie des lieux.

Il va sans dire que, si on n’a pas l’intention de rester au gîte, il faut commencer la marche très tôt c’est-à-dire à 1 h du matin pour ne serait-ce, en marchant normalement, arriver au pied du Piton des Neiges vers 6 h. Car les 600 mètres restant et donnant sur le sommet est très dur si on est fatigué. D’ailleurs au-delà de cette heure d’arriver il faut se poser la question du retour qui se fait par le même chemin. Et en hiver, si on s’y est pris trop tard on risque fort d’être prisonnier de la nuit.

La seule récompense si on arrive jusqu’au bout, c’est dans un premier temps d’avoir fait une marche et d’avoir perdu quelques grammes et si le temps est beau et clément d’avoir une vue sur l’immensité de La Réunion. Le pire serait après une telle marche d’arriver au lieu-dit sous la pluie.

C’est peu dire que si on n’est pas un grand marcheur qu’il faut s’abstenir et encore moins si on est dépressif car le sentier n’incite pas à la joie. D’ailleurs il semblerait que le sentier soit dangereux par endroit car une croix a été déposée en mémoire d’un défunt.

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