Le rapport de l’ONU contre la Chine, une rigolade, une boutade, un foutage de gueule

L’ONU vient de publier un rapport mettant en cause les agissements de la Chine sur les minorités notamment dans la région chinoise du Xinjiang et contre les Ouighours.

Dans son rapport l’ONU fait état de mauvais traitement à l’égard de cette ethnie musulmane et écrit donc « Les allégations faisant état de pratiques récurrentes de la torture ou des mauvais traitements, notamment de traitements médicaux forcés et de mauvaises conditions de détention, sont crédibles, tout comme le sont les allégations individuelles de violences sexuelles et fondées sur le genre ».

Pour loquace que puisse être ce rapport sur les supposés (car rien n’a été vérifié de fait) agissements de la Chine, d’aucuns croient en Occident que cet écrit de près de 50 pages va avoir une incidence sur la politique chinoise.

C’est mal connaitre la Chine.  En effet, voilà une nation qui existe au-delà des chutes des autres empires connus (égyptien, grec, romain, maya…) et qui depuis bien des lustres vit en parfaite autarcie sur des principes qui n’ont cessé d’ériger sa civilisation à savoir le taoïsme, le confucianisme, le bouddhisme et depuis peu à l’échelle de l’humanité, le communisme.

Croire qu’un rapport qui accuse la Chine d’exactions fera plié le Parti Communiste Chinois (PCC) relève de la rigolade quand bien même que les accusations pourraient être fondées.

Ce même pays que l’Occident tient à honnir, à bannir n’est autre depuis 2014 que la 1^ère puissance économique mondiale. Il n’y a pas un seul pays occidental qui n’achète pas avec la Chine. Son pouvoir est tel que dans la crise qui oppose l’Ukraine à la Russie, la Chine a fait savoir sa position sans que l’Occident, pourvoyeur de bonnes morales, ne soit en mesure de la contrer. Il en est de même sur sa politique envers les régions d’Asie et pire sur le continent africain.

La naïveté occidentale est telle que les Occidentaux croient qu’au travers d’une organisation fusse-t-elle l’ONU, celle-ci pourra « utiliser ce rapport pour lancer une enquête exhaustive sur les crimes contre l’humanité » si on reprend les propos de Sophie Richardson, directrice de l’ONG Human Rights Watch. C’est oublié une violation des affaires intérieures de la Chine comme le fait savoir l’ambassade de Chine auprès de l’ONU à Genève

L’Occident n’a pu rien faire face à la révolution de Tian’anmen qui s’est déroulée entre le 15 avril 1989 et le 4 juin 1989. L’Occident n’a pu rien faire contre la politique chinoise à Hongkong notamment lors des manifestations dites prodémocratie en 2019. Et l’Occident voudrait au travers d’un rapport discréditer la Chine et faire qu’elle se soumette à des dictats occidentaux.

Pour rappel l’Occident est dans une phase de crises économiques sans précédent ou la récession engrange des difficultés de gouvernance qui ne sont pas sans risque pour sa stabilité démocratique. Preuve en est du fait que de plus en plus de citoyens ne vont plus aux urnes. Le président français, Emmanuel Macron, n’a-t-il pas dit que le temps de l’abondance et de l’insouciance était terminé ? La presse économique ne met-elle pas en évidence une inflation qui pourrait couter chère à l’Occident ? L’Europe n’est-elle pas confrontée à une crise énergétique du fait de son implication dans la guerre en Ukraine ? Au sein de l’Europe elle-même n’y a-t-il point des dissensions liée justement à l’État de droit ? La France n’a-t-elle pas cautionné un référendum bidon sur la Nouvelle-Calédonie pour continuer sa politique colonialiste dans le pacifique afin de maintenir sous son giron une partie du globe ?

L’ONU parle donc d’atteinte aux droits de l’Homme en Chine et ne voit pas ce qui se fait en Occident. C’est-elle alarmée des tortures à Guantanamo mises en place par la CIA et par conséquent par les USA ? Se soucie-t-elle de ce qui se passe à l’égard des Kurdes ? S’alarme-t-elle contre les exactions faites contre les musulmans en Inde et les Rohingyas en Birmanie ? S’alarme-t-elle contre ce qui se passe pour la Nouvelle-Calédonie et la culture Kanak ?

Si les témoignages recueillis lui semblent crédibles pour la Chine, l’Organisation des Nations Unis devrait aussi balayer devant sa porte et regarder ce qui se fait dans les pays dits démocratiques.

On notera toutefois que pour accusateur que soit ce rapport à l’égard de la Chine, le mot génocide n’y apparaît pas et discrédite la décision de l’Assemblée nationale française qui avait pris fait et cause pour les Ouighours à cet effet le 20 janvier 2022.