Réunion

Le Tampon, une ville en construction

La ville de Le Tampon ne cesse de se transformer. De simple quartier de Saint-Pierre jusque dans les années 1825 où elle accède à son autonomie le 25 juillet en tant que commune, celle-ci fait montre d’un développement hors norme depuis son émancipation.

Un développement qui n’est pas sans remettre en cause son identité de commune des hauts, de grenier de l’île, de villégiature avec ses belles villas tant le béton remplace au fur et à mesure les espaces verts qui l’entourent, ses maisons d’antan qui lui donnaient ce cachet si particulier et qui la distinguait des autres collectivités locales.

Construction 2 av. Gle de Gaulle

Au centre-ville comme sur la ceinture qui délimite celui-ci s’élèvent chaque année d’immenses immeubles de béton.

Sur l’avenue Jacques Chirac, sur le boulevard du Général de Gaulle, sur la rue Roland Garros, en plein centre-ville rue Hubert Delisle, dans la rue Benjamin Hoarau, sur le Trois Mares, partout sur Le Tampon la commune construit des logements sociaux.

Construction rond-point av. Gle De Gaulle

Ainsi des blocs de béton s’élèvent vers le ciel sur plusieurs étages dans l’optique de recevoir de nouveaux locataires, de créer de nouveaux habitants.

La gare elle-même du centre-ville va venir en région périphérique pour se situer dans le quartier de la Châtoire, proche de l’Université qui n’est plus qu’un autre lieu d’amoncellement de nouveaux immeubles.

Construction de la nouvelle gare routière de Le Tampon
Construction rue Benjamin Hoarau

Une politique de construction dont on voit le dynamisme en parcourant l’ensemble du territoire mais qui n’est pas sans interpeller les riverains qui commencent à s’interroger sur le bienfondé de telles constructions.

D’aucuns disent que la ville est en train de perdre son âme au travers de ces bâtis quand d’autres crient à l’arrivée d’une nouvelle population de cas sociaux et de problèmes supplémentaires pour la commune.

Construction en centre-ville

Cependant il semblerait que la commune n’ait pas trop le choix en ce que loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain (SRU) qui vise à recréer un équilibre social dans chaque territoire et à répondre à la pénurie de logements sociaux oblige celles-ci à bâtir en ce sens.

En effet, cette loi prévoit que les communes de plus de 3 500 habitants appartenant à des intercommunalités de plus de 50 000 habitants comprenant au moins une commune de plus de 15 000 habitants doivent disposer de 25 % de logements sociaux d’ici à 2025.

Pour rappel la commune de Le Tampon qui préside la Communauté d’Agglomération du Sud (Casud) compte à elle seule 81 039 habitants selon les chiffres de 2021. Cette population l’oblige donc à répondre en tout et pour tout à la loi SRU.

D’ailleurs sa politique de la ville est assez éloquente en ce que parmi ces quatre axes de priorités figurent la promotion de la mixité et la mobilité sociales, la poursuite du renouvellement urbain afin de renforcer la qualité du tissu urbain et du bâti, l’intégration des quartiers dans les réseaux de communication tamponnais et de la communauté d’agglomération ainsi que la transformation des représentations des quartiers et de la lutte contre leur stigmatisation.

Il faudra que les Tamponnais s’habituent car cette dynamique de construction est encore loin de s’arrêter sur leur commune. En effet, divers logements sociaux sont à venir d’après les divers permis de construire affichés sur les bords de route notamment celui de l’avenue Jacques Chirac, voire même en centre-ville.

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