Réunion

La Réunion n’est pas une île de paix et de fraternité

Sur les réseaux sociaux le Comité d’Organisation Servir Ensemble (COSE), crée en 2007, cherche à faire signer un manifeste pour obtenir auprès de l’UNESCO le label ‘’Réunion île de paix et de fraternité ».

L’action en soi est des plus nobles à ceci près que La Réunion n’est pas une terre autrement que les autres territoires.

Construit sur l’esclavagisme depuis sa colonisation en 1663 lorsque Louis Payen s’y installe avec 10 esclaves, le département de La Réunion, ne s’est pas défait malheureusement de ses chaînes passéistes quand bien même que l’abolition de l’esclavage y est déclarée le 20 décembre 1848.

La Réunion qu’on le veuille ou non est profondément raciste. Si après 1848 on pouvait espérer une évolution des mentalités, il n’en sera rien au fil du temps.

Les métropolitains sont montrés du doigts par ceux qui se disent les natifs. D’aucuns les traitent de “sales zoreils”. Sur les réseaux sociaux il en est un même qui se disant artiste critique leur présence sur le territoire. Ils seraient ceux qui viennent prendre l’emploi des natifs, ceux qui ne s’assimileraient pas, ceux qui seraient à l’origine de tous les maux des natifs, ceux qui viendraient liquider la culture réunionnaise et bla bla bla.

Les métropolitains ne sont pas les seuls à être pris à partie. Les Mahorais sont traités de « sales comores » et seraient selon les divers témoignages que nous avons pu entendre les fouteurs de troubles sur le département alors même qu’ils sont loin d’être les premiers criminels sur le département. D’ailleurs on est étonné de constater que cette population qui parle un français mais alors… impeccable sont d’une très grande gentillesse dès lors que vous les respectez.

L’idée d’une île de paix et de fraternité l’est encore moins après que nous avons collecté des informations sur certains employeurs locaux à l’égard des Créoles.

En effet, comme nous le révélions dans un article précédent, des magasins tenus par certains Indo-musulmans (pas tous)  n’hésitent pas à faire comprendre aux Créoles que faute d’être musulmans, ils ne peuvent tenir la caisse.

Dans un autre magasin, une jeune fille s’est faite jetée lorsqu’elle est allée saluée la fille du patron qui lui a dit devant tout le monde « nous ne sommes pas du même monde ». La jeune fille est allée pleurer dans la réserve.

Certaines personnes se grattant les fesses et disent « mon cul gratte, un malabar est mort » alors même que leur hygiène déplorable laisse tout bonnement entendre qu’ils ne se sont pas lavés le cul.

Autant de remarques pitoyables qui semblent être ignorées et qui font que la vision que certains ont de La Réunion relève plus d’une image d’Épinal que de la réalité actuelle.

On ne peut nier le métissage propre à cette région mais l’avancée dans le temps et surtout dans la modernité ravive les désirs d’appartenance. Le multiculturalisme est devenu inter-culturalisme. Les occupants de l’île ne manquent plus aujourd’hui d’afficher clairement leur appartenance ethnique, cultuelle et culturelle et le repli sur soi et à l’entre soi. Ce qu’on ne peut aucunement condamner après que leur racine fut ostracisée par la classe dominante jusque dans les années 1980.

Un racisme qui ne dit pas son nom s’écrit parfois à même les murs et les routes et les propos tenus par d’aucuns témoignent bien à juste titre que La Réunion n’est pas une île de paix et de fraternité.

C’est juste une façade pour touristes en panne d’aventure, une carte postale qu’on vend aux visiteurs naïfs mais certainement pas une île de paix et de fraternité. Il n’y a pas lieu qu’on lui accorde le label d’île de paix et de fraternité.

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