Réunion

Petits dangers écologiques et structurels à Grand Anse

Pour qui connait le site de Grand Anse, qui y est trop habitué n’y voit que du feu, des paillettes et des joies.

Une plage de sable blanc sous un soleil de plomb. Des palmiers qui se jettent dans le ciel bleu sous lesquels on peut s’allonger et entre lesquels on peut étendre son hamac.

Pourtant l’habitude est aveuglante en ce qu’elle ne permet plus de voir les dangers.

En effet, certaines allées qui ont été refaites, sont longées de lames de fer d’environ 5 centimètres de haut. L’épaisseur de celle-ci interpelle aussi. Mais le pire c’est que dans les encoignures par endroit la jonction des lames de fer finit sur des pointes qui pourraient blesser quelques individus si elles n’y prennent garde.

Le site réaménagé pour un coût total de 5 267 628 € HT, s’il est magnifique n’est pas sans danger malgré les diverses précautions.

Le bassin laisse entrer des vagues tumultueuses et dangereuses quand bien même qu’elles puissent se briser sur les rochers.

Malgré cela, l’endroit ne comporte aucun poste de maître-nageur sauveteur comme à L’Etang-Salé ou Saint-Pierre. Pourtant le site est hyper fréquenté avec des baignades tous azimuts même en-dehors du bassin. Cette absence de personnels de sauvetage ne fait que mettre en avant les diverses noyades et disparitions que l’on peut constater sur les lieux au travers de plaques commémoratives fixées sur les rochers et qui rappellent de tristes moments.

Qui aime à se balader au travers des sentiers menant jusqu’au sommet du Piton de Grand Anse, pourra aussi se rendre compte d’un petit changement. Par endroit, des lataniers rouges (Latania lontaroides) sont en train de prendre la place des filaos.  

D’aucuns disent que « s’il faut réintroduire cette espèce endémique de La Réunion, ce n’est ni le lieu, ni l’endroit. Le Piton de Grand Anse devant garder son cachet d’antan ».  Mais l’arbre n’y est pour rien. En voie de disparition, il y trouve sûrement là un second souffle pour la résurgence de sa souche.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *