Réunion

Stratégies d’entrée de drogues dures à La Réunion

Protégée par son insularité, La Réunion jusqu’à une certaine date n’était affectée que par la drogue douce au travers de la consommation de zamal ou cannabis.

Mais depuis quelques temps déjà, lors des contrôles des gendarmes, on entend de plus en plus que les personnes sous effet de drogues seraient aussi des consommateurs de cocaïnes un produit qui n’entrait pas dans la consommation locale.

Mais il faut reconnaitre que les temps ont changé et que le monde qui n’est plus qu’un village donne toute latitude aux barons de la drogue pour faire transiter et consommer la cocaïne sur le territoire réunionnais.

Il n’est pas difficile de comprendre comment ceux-ci procèdent pour faire entrer sur le territoire réunionnais ces substances. En lisant la presse locale les Réunionnais se sont habitués à entendre parler de mules.

Les mules sont en général des femmes qui acceptent de transporter dans leur vagin ou leur anus, voire dans leur estomac des paquets de cocaïnes et ce à leurs risques et périls contre une rétribution du dealer les ayant embauchées.

Un autre moyen est de faire appel à des marins ou des possesseurs de permis bateaux, ou des gens de la mer pour faire transiter la marchandise d’une île à une autre.

Une autre stratégie consiste à faire passer la marchandise au travers de container lors de transits de marchandises sans que la douane ne s’en aperçoive ou du moins lorsque certains agents de la douane gardent leur probité. En effet, sur Le Port, lors d’un déchargement de produits venus de Chine, nous relate un personnel embauché par un commerçant asiatique, la douane a accepté de fermer les yeux sur l’entrée d’une voiture sans permis après que celui-ci leur eut proposé de prendre ce qui les intéressait.  

Plus subtile mais non sans risque et le fait de s’approvisionner via les courriers. Dernièrement les Réunionnais ont appris qu’une professeure avait procédé de la sorte pour alimenter la consommation de son compagnon. L’erreur ici était de se l’auto-adresser afin de récupérer tout simplement le colis. En effet la douane a pu repérer le manège et l’arrêter.

Mais la dernière en date est encore plus fine. Elle consiste aussi à se faire livrer la cocaïne par courrier. Mais à la différence de la méthode ci-dessus désignée, plutôt que de se l’auto-adresser avec le risque d’être arrêté, le colis est destiné à l’adresse d’une maison inhabitée et repérée par les dealers. Après que le colis eut été déposé légalement par voie postale, il n’appartient qu’au dealer local de le récupérer et le tour est joué.

Si toutefois les autorités judiciaires entre temps ont repéré le manège, il n’y a guère de risques d’être poursuivi puisque le colis était destiné à une tierce personne qui peut être décédée, peut être hors du département… nous raconte alors une source sous couvert d’anonymat.

Le monde des affaires est le monde des affaires.

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