Du maloya dans la mairie de L’Étang-Salé, une révolution
Hier avait lieu le vernissage de « Amoin Minm Adékalom ». Si la mairie de L’Étang-Salé tenait à faire redécouvrir un pan caché de son histoire, de cette ville balnéaire très huppée et très convoitée par les amoureux de la mer et des sports nautiques, voire par le golf, il est un fait qui est pour le moins extraordinaire.
Depuis l’existence de cette ville en 1894, on n’a jamais vu le maloya résonné à l’intérieur de ses murs. Il faut dire que cet art lyrique était prohibé à La Réunion par les autorités d’alors. Il faudra attendre seulement 1980 pour que celui-ci sorte de l’ombre.
Né de l’esclavage, le maloya ne pouvait donc pas jouir de toute l’aura des autres musiques et se donner en spectacle dans les murs d’une mairie comme celle de la commune de L’Étang-Salé.
Il aura fallu donc attendre 128 ans soit le 18 décembre 2022 pour qu’un tel fait se produise avec l’interprétation d’Adékalom par l’auteur et compositeur lui-même à savoir la légende vivante du maloya Danyèl Waro et ce en présence du maire de la commune, Mathieu Hoarau.
Une évolution des mentalités, Sire. Non une révolution.
