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Armita Abbasi, violée et torturée en prison iranienne

La culture du viol est établie dans les prisons iraniennes depuis 1980 avec l’avènement de la république islamique.

Celle-ci est reconnue par l’ayatollah Rouhollah Moussavi Khomeini lui-même.

Lorsque l’ayatollah Montazeri, député, lui posa dans une lettre datée du 7 octobre 1986, la question « Saviez-vous que des jeunes femmes sont violées dans les prisons de la République islamique ? » celui-ci répond « Oui. De tels viols sont essentiels pour prévenir toute entrée au paradis de ces femmes anti-islam. Si elles étaient exécutées vierges, elles pourraient entrer au paradis. Aussi les viols sont extrêmement importants pour prévenir de tels personnes d’entrer au paradis ».

Ainsi la messe est dite. Et c’est peut-être parce que le viol est une culture reconnue par les plus hauts dirigeants iraniens que Armita Abbasi en fait les frais depuis que celle-ci a été arrêtée, le 21 novembre 2022, dans le cadre de la révolte commencée par le meurtre de Mahsa Amini le 16 septembre 2022 à Téhéran.

A 21 ans, la jeune femme dont le procès devait commencer le 30 janvier, est emprisonnée depuis plus de 100 jours dans les geôles iraniennes sans qu’elle ne puisse être défendue correctement puisque ses avocats n’ont pu avoir accès à son dossier qui l’incrimine pour fabrication de cocktail molotov et leader des manifestations.

Prisonnière de l’Etat islamique d’Iran, la jeune femme comme tant d’autres a été violée à maintes reprises.

En effet, le 18 octobre 2022, les viols répétés qu’elle a subis font qu’elle a été escortée jusqu’à l’hôpital Imam Ali à Karaj, tremblante comme une feuille et en pleurs, pour une hémorragie au rectum.

Cette hémorragie était due à des viols répétés selon les officiers bien que les autorités aient insisté pour qu’il soit écrit qu’elle était prise en charge médicalement pour des problèmes digestifs.

Outre ses violences sexuelles et physiques, rien ne dit que Armita Abbasi face au juge pourra s’en sortir graciée du fait de la sévérité des instances judiciaires iraniennes.

(Photo : Wikipédia – Creative commons)

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