Economie

Faux produits artisanaux, produits périmés, harcèlements sexuels, le triste palmarès d’une boulangerie réunionnaise

La Réunion est un département où la concurrence commerciale est très rude. Avec ses 859 959 habitants recensés en 2020 sur un territoire insulaire de 2 512 km², les habitants n’ont pas d’autres choix que de subir les offres promotionnelles et les publicités des enseignes qui les entourent.

Un espace restreint propice à des publicités mensongères, une hygiène et une politique commerciale douteuses sans compter un management à l’égard des salariés qui laisse à désirer sans que la clientèle n’en vienne à s’en apercevoir.    

C’est le cas d’une boulangerie pâtisserie dans le Sud qui dit produire 100 % artisanal mais qui depuis peu, du fait d’un turn-over très important chez ses collaborateurs notamment ses boulanger pâtissiers, s’approvisionne en viennoiseries chez un industriel de L’Étang-Salé au grand dam de ses clients.

Une publicité en soi mensongère mais aussi une pratique fort préjudiciable pour les clients qui croient acheter des produits artisanaux à des prix qui s’y rapporteraient mais qui en fait paient le prix fort pour des produits industriels. En effet, ces mêmes viennoiseries sont vendues beaucoup moins chers dans les stations-services et les grandes surfaces de l’île qui elles aussi s’approvisionnent chez le même fournisseur.

Dans le même ordre d’idée, des bûches glacées datant du mois de novembre 2022 sont encore vendues en parts alors même que, selon certains témoignages recueillis sous couvert d’anonymat, ceux-ci sont congelées, décongelées, recongelées à volonté jusqu’à ce qu’elles soient vendues avec l’obligation de dire aux clients qu’elles ont été faites la veille. C’est peu dire que la chaine de froid n’est absolument pas respectée.

D’ailleurs certains produits achetés au sein de cette enseigne parlent d’eux-mêmes de l’état d’hygiène de cette boulangerie pâtisserie et de la politique commerciale qui s’y applique au préjudice de la clientèle. Comme ces truffes au chocolat achetées au sein de cette dernière, ramenées en magasin et qui étaient périmées avec de la moisissure à l’intérieur.

Outre le fait que ceux-ci soient peu ragoutants, en l’espèce ces produits non marchands ne sont pas sans risques pour la santé humaine. La consommation de tels produits peut en effet s’accompagner d’intoxications alimentaires.

Une mauvaise prouesse n’arrivant jamais seule, dans les coulisses il se susurre qu’un des collaborateurs qui serait aussi actionnaire fait montre d’harcèlements sexuels. C’est ainsi que celui-ci aurait dit à l’une de ses collaboratrices « Dommage que t’aimes les moules, j’avais plein de saucisses à te proposer ».

Bien que quatre lettres auraient été transmises à la hiérarchie pour l’alerter sur cet état de fait, il apparait que celle-ci reste sourde ou attendrait une cinquième plainte pour agir.

Des cas tels qu’ils mettent le personnel sous pression mais qui ne semblent pas alerter outre mesure les gérants de cette enseigne. D’aucuns disent par ailleurs que le big boss, très aimable et très affable, n’est pas informé de ce qui s’y trame. Tant et si bien que le turn-over ne cesse d’exploser, que des malaises naissent, que des conflits éclatent au grand jour voire même devant des clients étonnés d’y découvrir une ambiance délétère que d’aucuns n’arrivent à résorber.  

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