Réunion

« Le caveau » du Belvédère de Bois Court

Il est des œuvres d’art qui ressemblent plus à la mort qu’à la vie. Il est des stèles qui signent plus un épitaphe qu’une gloire dorée.

C’est le cas de l’œuvre d’art se trouvant sur le Belvédère de Bois Court à La Plaine des Cafres.

Jadis connue sous le nom de « L’horloge », la clepsydre de Bois Court était une œuvre d’art conçue par Bernard Gitton et ne comptait que deux exemplaires au monde. Elle avait été mise en place en 1987 par la municipalité de Le Tampon pour compter le temps au travers d’un système hydraulique constitué de bleu de méthylène et d’alcool à bruler.

Unique en son genre, « L’horloge » ne laissait pas indifférents les visiteurs. Mais après que le système eut cessé de fonctionner suite au passage du cyclone Dumile et Felleng en 2013, tant elle n’était pas protégée, l’œuvre a fini par être démontée sans que d’aucuns ne se soucient de sa pérennité.

Aujourd’hui, à la place de « L’horloge » il ne reste plus que l’ossature. Au sein de celle-ci une stèle sombre avec des écritures en or commémore le captage d’Edgar Avril.

Rien à voir avec l’ancienne œuvre d’art. De la beauté de « L’horloge » on est passé au silence cadavérique et froid des champs de guerre qui sonne l’effroi.

L’œuvre actuelle est d’autant plus dérangeante et glauque que d’aucuns la nomment « le caveau ».  

Si cette appellation donne des frissons, elle n’en demeure pas moins bien appropriée pour marquer la triste fin, la triste mort, le triste sort d’une œuvre qui ne comptait à ce moment que deux exemplaires au monde. Un exemplaire très rare que n’a pas su protéger une collectivité comme Le Tampon.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *