Du miel frelaté en Europe
Le miel se faisant de plus en plus rare il apparait que pour compenser sa perte certains pays comme la Chine et la Turquie n’hésitent plus à le frelater avec du sirop de sucre à base de riz, de blé ou de betteraves sucrière selon un rapport publié le 23 mars par la Commission européenne.
Ainsi près de la moitié du miel en provenance des pays extérieurs à l’Europe, serait frelaté alors même qu’en Europe il est interdit d’y rajouter quoique ce soit.
Pour s’en convaincre le laboratoire officiel de la Commission, Joint Research Center a analysé 320 lots de miel en provenance des pays extérieurs à l’Europe. 147 lots étaient frelatés. Soit 45.93 % des échantillons.
Bien que deuxième productrice de miel avec 218 tonnes en 2022 après la Chine, sa production ne suffit pas pour l’ensemble du territoire qui couvre seulement 60 % des ses besoins ce qui l’oblige donc à importer d’Ukraine à hauteur de 31 % et de la Chine pour 28 % (données de 2021) rendant les imports supérieurs à ses exports.
Un marché très lucratif donc pour des entreprises étrangères peu scrupuleuses mais mis à nu par la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de l’UE qui, en coopération avec 16 pays européens en plus de la Suisse et la Norvège, a procédé à des contrôles entre novembre 2021 et février 2022 dans les ports européens.
Pour empêcher toute traçabilité les exportateurs peu scrupuleux des lois européennes ont ajouté des additifs et colorants pour masquer les informations sur l’origine géographique que peut donner le miel pur dans sa consistance.
Si tous les pays de l’Europe sont concernés par cette fraude, lors du contrôle, sur 21 échantillons destinés à la France, 4 seulement étaient du vrai miel.
De quoi donc s’inquiéter pour l’avenir de la filière apicole européenne et française mais aussi d’attirer l’attention des consommateurs sur la nécessité de bien vérifier l’origine de leur pot de miel lors de leurs achats et surtout d’acheter avec le producteur local ou du moins du coin.
