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Wuambushu : appel aux meurtres de Comoriens, la France s’enlise

Lancée en début de semaine, l’opération wuambushu (« Reprise » en mahorais – « Tuez-les en swahili) qui tente de mettre un terme à l’immigration illégale a déjà du plomb dans l’aile.

Outre le fait que les Comores refusent d’accepter sur son sol les personnes expulsées par la France, l’État français vient d’avoir un revers de sa propre administration judiciaires.

En effet, alors qu’il était prévu ce mardi la destruction du bidonville « Talus 2 » de Mjicavo au sein de la municipalité de Koungou, le tribunal judiciaire de Mamoudzou a suspendu lundi 24 cette opération obligeant le préfet de Mayotte à faire appel de cette décision.

Ainsi, saisi par une vingtaine d’habitants de ce bidonville représentés par un collectif d’avocats, le référé «ordonne au préfet de Mayotte de cesser toute opération d’évacuation et de démolition des habitats » jugeant cette opération irrégulière.

Le pire c’est qu’il semblerait que la compagnie CRS 8 a fait usage de balles réelles pour repousser des assaillants selon Le Monde le 23 avril.

L’opération de « Wuambushu » prend même des allures d’appel aux meurtres si l’on juge les propos tenus par Salime Mdéré, vice-président du Conseil départemental de Mayotte qui s’exprimait sur la chaine de télévision publique et qui parlant des Comoriens a tout simplement dit « A un moment il faut peut-être en tuer » donnant davantage d’écho à la définition du Wuambushu en swahili à savoir « Tuez-les ».

Des propos qu’a tenté de contrer la journaliste mais le mal semble à présent être fait.

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