Tribune

Pesticides dans les champs de cannes, c’est 3 fois NON !

Après l’usinier et les syndicats de planteurs majoritaires à la Chambre d’Agriculture, c’est au tour de l’interprofession de la canne de réclamer l’utilisation des mêmes produits chimiques qu’en Métropole. Comme on dit, jamais 2 sans 3 ! Le lobby de l’agrochimie poursuit sa campagne de presse pour que les travailleurs agricoles tout comme nos sols, nos nappes phréatiques, notre lagon, notre biodiversité (insectes pollinisateurs, oiseaux, petits animaux des champs et poissons) et notre alimentation restent contaminés par la pollution due aux pesticides.

Lors du débat sur la réintroduction des néonicotinoïdes, ces insecticides tueurs d’abeilles, tous ces lobbyistes qui disaient “Cela ne concerne pas La Réunion…”, Génération Écologie avait répondu que si ça passait en Métropole, cela allait venir à La Réunion. L’actualité donne malheureusement raison aux écologistes. Puisque qu’au nom d’une prétendue égalité Réunion-Métropole, il faudrait polluer notre île. Bien au contraire, les écologistes et de nombreuses associations mènent le combat depuis des années pour que La Réunion soit un territoire zéro produits phytosanitaires libérée des pesticides.

Par ailleurs, le lobby de l’agrochimie va contre notre temps. Aujourd’hui la réglementation européenne, et donc française, va, malgré la puissance des lobbys et de leurs relais, vers une interdiction progressive des pesticides (S-métolachlore, néonicotinoïdes, SDHI et glyphosate par exemple).

Génération Écologie continuera inlassablement à se battre contre l’utilisation de poisons dans l’agriculture tout autant en Métropole que dans les Outre-mer. Le cas des ravages du chlordécone dans les bananeraies en Guadeloupe-Martinique sur la santé des Antillais, sur les sols, les nappes phréatiques et la biodiversité marine, et ce pendant des siècles, nous prouve que notre agriculture doit s’orienter vers l’agroécologie sans pesticides.

Engageons plutôt un débat sur l’autosuffisance alimentaire à La Réunion où la profession agricole riche de ses savoir-faire et de ses compétences pourra amener notre île vers le 100 % bio et local pour nourrir sainement notre population.

Vincent Defaud, porte-parole départemental et référent Ouest de Génération Écologie La Réunion

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *