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La Région Réunion lance ses états généraux des mobilités à La Réunion

La Réunion, île intense est un leitmotiv publicitaire pour faire connaitre au monde son panorama, sa générosité, son vivre ensemble.

Pour intense qu’elle soit, c’est oublier qu’à ce jour ce petit territoire français de 2 512 km² dans l’Océan Indien ne compte pas moins de 863 083 habitants. Soit une densité de 344 habitants au km². De quoi s’interroger sur son évolution au vu d’une aussi petite surface.

Sa taille ne préjuge en rien toutefois de son développement. De tous les départements français d’outre-mer, La Réunion se taille la part belle de la modernité. Toutes les infrastructures s’y trouvent… Toutes ?!! Non.

En effet, La Réunion souffre énormément d’un problème de circulation alors qu’on dénombre plus de 2,5 millions de déplacements quotidiens sur son territoire.

Et les chiffres ne mentent pas. Sur ce petit caillou il n’y a pas moins de 475 000 véhicules en circulation. Une présence motorisée qui fait que 65 % des déplacements se font en voiture.

Malgré le maillage des routes qui devraient permettre une plus grande liberté de circulation, mal est de constater que celui-ci ne suffit plus tant le tout-auto est responsable de congestion notamment sur le littoral alors même que, ce fut un temps, ce département était pourvu d’une voie ferrée qui faisait office de colonne vertébrale pour les transports en commun. Mais le lobbying du tout voiture aura eu raison de celui-ci à la départementalisation en 1946 bien que d’aucuns voudraient le nier.  Pour mémoire le train cessa son activité en 1976 à La Réunion suite à la fermeture de la liaison Saint-Denis / Possession et l’ouverture de la route en Corniche qui aujourd’hui se veut en partie remplacée par la Nouvelle Route du Littoral (NRL) qui se veut elle la route la plus chère du monde.

Une situation circulatoire critique qui oblige, aujourd’hui, la Région Réunion, sous la présidence d’Huguette Bello (première femme présidente de la Région Réunion), à repenser son mode de transport dans la cadre des « États généraux des mobilités » en interrogeant les Réunionnais sur « Koman nou déplas a nou domin sur La Réniyon ? (Comment va-t-on se déplacer demain à La Réunion ?) ».

Ainsi du 09 mai au 23 juillet, les Réunionnais sont conviés dans le cadre d’une consultation citoyenne à donner leur avis auprès des agents de La Région Réunion qui se mobilisent dans les marchés forains, les grandes surfaces comme ce jour à « Leclerc Terrass » ou sur le site « Consultation-reunion.re » de La Région Réunion.

Une réflexion d’autant plus nécessaire que le tout-auto risque fort – bien que les politiciens locaux s’abstiennent de le dire – d’être confronté à la disparition des énergies fossiles et à la cherté des énergies dans un futur proche malgré la volonté de l’État de vouloir remplacer les voitures thermiques d’avec des électriques. En effet, une décision contradictoire au vu de l’augmentation du prix de l’électricité sur tout le territoire français. Pour rappel à La Réunion seulement, cette énergie a augmenté de 15 % cette année.

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