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Nouvelle-Calédonie : la CCAT, bouc émissaire, ne gère plus rien

Dans le collimateur du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui l’accuse d’être un groupuscule mafieux, la Cellule de Coordination des Actions de Terrain (CCAT) semble avoir perdu la main sur les émeutiers de Nouvelle-Calédonie.

Alors que depuis le 16 mai, cette organisation politique est sous le feu des projecteurs comme pour trouver un coupable à la crise qui secoue le caillou, le CCAT qui est né lors d’un congrès en 2023 mais reconnue  lors du 42ème congrès du FLNKS regroupant l’Union Calédonienne (UC), le Parti de Libération Kanak (PaLiKa), le Rassemblement Démocratique Océanien (RDO), l’Union Progressiste de Mélanésie (UPM) afin de prendre en considération toutes les formations politiques indépendantistes, n’a eu de cesse d’alerter les décideurs politiques qu’un passage en force du dégel du corps électoral calédonien aurait des conséquences lourdes en Nouvelle-Calédonie.

D’ailleurs quoiqu’en disent ses détracteurs, le 13 avril, c’est sous sa houlette qu’une manifestation monstre mais pacifique avait eu lieu dans le centre de Nouméa. Sur une affiche on peut y lire « Avançons ensemble pour enraciner la paix ».

Ce n’est que le 13 mai que le CCAT n’arrive plus à contrôler la base qui s’est révoltée après que l’État eut fait passer en force la réforme du dégel électoral. Sur les réseaux sociaux, on constate en effet que la vieille garde n’a plus la main et les appels au calme ne prennent plus au point que certains Internautes disent tout simplement aux leaders traditionnels de se torcher avec leurs communiqués.

Le Monde quant à lui cite le témoignage d’une militante qui s’aperçoit après une réunion que des jeunes n’en ont plus rien à foutre des politiques en ce que celle-ci citant les jeunes dit « On s’en fout des politiques, on s’en fout de la CCAT ».

Ainsi il apparait que le CCAT n’est pas à l’origine des débordements en Nouvelle-Calédonie comme voudrait le faire croire les loyalistes et le ministre de l’Intérieur à qui incombait le dossier calédonien.

Un dossier qui semble lui avoir échappé tant et si bien que plusieurs élus ont demandé à Matignon de le reprendre.

D’ailleurs ses accusations à l’égard du CCAT ne passent pas auprès des indépendantistes qui n’y voient qu’un moyen pour lui et le gouvernement de se défausser de leurs responsabilités dans le cadre de ses émeutes en ce que ni le gouvernement, ni les renseignements n’ont su prévenir un tel débordement alors même que tout laissait entendre qu’une révolte allait avoir lieu.

L’adage qui dit « Qui veut tuer son chien, dit qu’il a la rage » tombe à bon escient dans ce drame qui se joue en Nouvelle-Calédonie.

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