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Nouvelle-Calédonie : des lieux de culte détruits

La Nouvelle-Calédonie n’en finit pas de s’enfoncer dans l’impasse politique après que, le 13 mai, l’État français a décidé unilatéralement et contre l’avis des indépendantistes d’élargir le corps électoral, qui était gelé depuis les accords de Nouméa.

Depuis lors, les incidents ne cessent d’être rapportés.

Les derniers en date concernent les lieux de culte.

Ainsi, des églises ont été prises pour cibles par des individus, notamment l’église de Saint-Louis au Mont-Dore, l’église de Vao à l’île des Pins et celle de Thio, fait savoir le haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie.

Si les églises sont prises pour cibles en ce qu’elles représentent le symbole de la colonisation voulue par les missionnaires catholiques dans les années 1800, avant que Napoléon III ne prenne aux Kanaks, sans référendum, la Nouvelle-Calédonie, les lieux de mémoire des Kanaks sont aussi attaqués.

Dans la nuit de samedi à dimanche, la sépulture du grand chef Ataï à La Foa, celui-là même qui fut à l’origine de l’insurrection des Kanaks contre l’occupant français en 1878 et mort le 1er septembre de la même année, a été profanée.

Tous ces faits, condamnés par le haut-commissaire de la République, montrent bien que la Nouvelle-Calédonie est en guerre et que les Kanaks doivent impérativement retrouver l’indépendance dont ils jouissaient avant l’arrivée des Français en 1853, quand Napoléon leur prit leur terre sans référendum, sinon à la force des armes et des massacres perpétrés contre ce peuple qui y vit depuis plus de 3 000 ans.

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