Tribune

Génération Ecologie s’engage pour un monorail Sud

Génération Écologie propose un projet ambitieux et novateur pour le développement d’un transport durable dans le sud et le sud-ouest de La Réunion : l’installation d’un monorail reliant Saint-Joseph à Portail/Saint-Leu, complété par une série de funiculaires urbains.

Dans un contexte de changement climatique, d’enjeux environnementaux,d’urbanisation rapide et dons d’une population en augmentation croissante (plus de 1 million d’habitants en 2050 selon l’INSEE),La Réunion se trouve donc à un point critique où des solutions de mobilité durable sont impératives pour préserver l’environnement et améliorer la qualité de vie de ses habitants.

Quelle alternative à la dépendance automobile ? Et quelles solutions pour décongestionner nos villes ?

Generation Ecologie se prononce en faveur du monorail. Le monorail est un système de transport guidé où les véhicules roulent sur une voie unique, un rail ou une poutre en béton.

Le tracé du monorail longerait le littoral sud de l’île, couvrant une distance d’environ 50 kilomètres. Ce corridor stratégique reliera les communes de Saint-Joseph, Petite-Île, Saint-Pierre, Saint-Louis, Étang-Salé/Les Avirons et Saint-Leu, desservant ainsi plusieurs pôles urbains et touristiques majeurs. Ce nouveau mode de transport offrira une alternative attractive à l’usage de la voiture individuelle.

Un aspect important du projet est l’intégration du monorail dans les infrastructures routières déjà en place. Plutôt que de créer de nouvelles voies de circulation, le monorail sera installé en surplomb des routes actuelles, minimisant ainsi les perturbations pour les riverains et l’impact sur le paysage. Cette approche permet également d’exclure toute expropriation, de réduire les coûts et les délais de construction, tout en maximisant l’efficacité du réseau de transport.

Le monorail présente de nombreux avantages, tant sur le plan économique qu’environnemental. D’une part, il favorisera le désengorgement des axes routiers saturés, comme les malheureux embouteillages et/ou ralentissements entre Manapany et Saint-Pierre depuis 6h30 le matin, ou encore ceux qui sont quasi continu matin, après-midi et soir entre L’Etang-Salé et la capitale du Sud. Il y aussi l’exemple entre Le Tampon et Saint-Pierre, les entrées de ville de Saint-Pierre et Saint-Louis complètement congestionnées tout comme la traversée du Tampon Est-Ouest et Nord-Sud. Le monorail permettrait ainsi de réduire les embouteillages et les temps de trajet. D’autre part, il contribuera à la diminution des émissions de gaz à effet de serre en encourageant un mode de transport collectif et électrique. Ce système de propulsion électrique silencieux contribuera également à la réduction des nuisances sonores, un facteur clé pour préserver le calme des zones résidentielles et naturelles.

Le monorail devrait également stimuler l’économie locale, créant des emplois dans la construction, la maintenance, et l’exploitation du réseau. Les entreprises locales (travaux publics, VRD, métallurgie, équipementiers et logistique) seront impliquées dans le projet, garantissant des retombées pour l’économie réunionnaise.

Les habitants, quant à eux, bénéficieront d’un nouveau moyen de transport pratique, fiable et abordable, améliorant ainsi leur qualité de vie au quotidien. des habitants du sud et sud-ouest de l’île.

L’adoption du monorail et des funiculaires à La Réunion pourrait réduire considérablement les dépenses personnelles, en diminuant les coûts de transport comme l’essence et l’entretien des véhicules. En allégeant les embouteillages, elle offre également un gain de temps quotidien, augmentant la productivité et améliorant ainsi le bien-être général.

Toutefois, le monorail ne réglera pas seul les problèmes de la dépendance à l’automobile et des « comas circulatoires ». Une interconnexion avec d’autres modes de transport, comme les bus, les pistes cyclables et les funiculaires, est primordiale pour une mobilité efficiente.

Comme le monorail, le funiculaire (cabines tirées par des câbles) est un mode de transport offrant des avantages économiques et environnementaux adapté à la topographie de l’île pouvant relier les écarts aux centres urbains des communes.

Ce projet de monorail Sud doit naturellement être porté par la CIVIS qui a compétence pour le transport. Le tracé du monorail Sud se situe très majoritairement sur le territoire de la CIVIS. Bien sûr, les autres collectivités sont invitées à être des partenaires de ce chantier et l’accompagnement financier de l’État nécessaire via une dotation pérenne. Concernant le financement du monorail Sud, il convient de rappeler que le coût moyen d’un kilomètre de monorail est égal à 10 millions d’euros. Pour ce chantier le coût total serait évalué raisonnablement à 500 millions d’euros. A ce propos, Génération Ecologie demande à la CIVIS de communiquer en toute transparence et sans délai à la population les résultats de l’étude de faisabilité du projet RunRail Saint-Leu/Saint-Joseph.

Pour conclure, l’installation d’un monorail entre Saint-Joseph et Portail/Saint-Leu interconnecté aux réseaux de bus, aux pistes cyclables et aux funiculaires,  représenterait un pas décisif vers une île plus verte, plus connectée et plus respectueuse de son environnement Il revient désormais aux élus, aux autorités compétentes et à l’ensemble de la population réunionnaise de prendre en main ce projet ambitieux afin de propulser La Réunion vers une ère de mobilité durable et novatrice.

Vincent Defaud, Responsable Outre-mer pour le Conseil National de Génération Ecologie et référent départemental de Génération Ecologie La Réunion.

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Yanis Fontaine, Référent Génération Ecologie Saint-Louis/La Rivière,

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