Henri Grouès, alias L’abbé Pierre, violait, menaçait, incestait
Le scandale sur l’abbé Pierre décédé en 2007 n’en finit pas. Après le 1er rapport des agissements de ce prédateur au sein de l’Église rendu public le 17 juillet 2024, de nouveaux témoignages sont apparus dans un troisième rapport rendu public par le mouvement Emmaüs ce lundi 13 janvier 2025.
A ce jour, 57 victimes du curé ont été identifiés tant et si bien qu’un communiqué de la conférence des évêques évoque que « L’accumulation des faits désormais connus perpétrés par ce prêtre, qui fut tant admiré, horrifie ».
Si le rapport indépendant du groupe Egaé (agence de conseil, de formation et de communication experte de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la lutte contre les discriminations, de la diversité et de la prévention des violences sexistes et sexuelles ) du 17 juillet 2024 faisait état de la part du religieux de baisers forcés, d’attouchements et que celui du 6 septembre 2024 rajoutait que celui-ci avait imposé des masturbations et fellations à ses victimes dont certaines en situation de détresse, le dernier rapport du 13 janvier 2025 montre un abbé Pierre incestueux puisque le témoignage d’un membre de sa famille dit qu’elle a « subi un contact sur ses seins et une tentative de baiser forcé de la part de l’abbé Pierre. Elle a également subi un autre baiser forcé. Elle raconte que l’abbé Pierre lui a tenu des propos sexuels ».
Le témoignage d’un homme, mineur au moment des faits relatent que l’abbé Pierre aurait commis sur sa personne un « acte sexuel avec pénétration » soit tout simplement un viol.
Egaé a aussi repéré d’autres victimes du prédateur sexuel dont une autre victime au sein de sa famille qui n’ont pas voulu témoigner.
La perversité du religieux est d’autant plus avérée que celui-ci mettait en place un mécanisme de « mise sous silence des victimes par des propos ou comportements menaçants ». Ainsi une femme rapporte que l’homme d’Eglise lui aurait dit « qu’il était très puissant, que les gens l’aiment, et qu’il ne faudra jamais au grand jamais parler de ce qui vient de se passer à quiconque, qu’on ne me croirait pas et que j’aurais de gros problèmes si je venais à en parler ».
Comble de la perversité de cet homme qui fut un temps admiré des Français, celui-ci prenait aussi des photos de ses victimes pour les conserver.