Politique

Un gouvernement faux-cul jusqu’au bout qu’on devrait censurer

Ce jour, Monsieur Bayrou tenait son grand oral devant les députés. Rien d’extraordinaire en somme, si ce n’est que cet homme qui, dans toutes ses campagnes, avait dit « non » au cumul des mandats fait aujourd’hui volte-face au point d’enfoncer davantage la démocratie.

En effet, si François Bayrou s’est prononcé pour une dose de proportionnelle pour les prochaines législatives, ce vieillard qui a dû taper sur la table pour devenir Premier ministre veut revenir sur le cumul des mandats supprimé sous la présidence de François Hollande.

Il faut dire que le Monsieur ne veut pas se séparer de son siège de maire de Pau.

Mais revenir sur le cumul des mandats, c’est aussi cumuler dans les mêmes mains des pouvoirs nationaux et locaux. Ainsi, on reverrait apparaître des députés-maires, des sénateurs-maires et on priverait alors des personnes moins loties que ceux qui ont déjà un pied dans la politique de s’investir et de s’intéresser à la politique.

Au travers de ce projet, François Bayrou, qui se dédit en passant, va remettre en place des méthodes surannées des vieux barons de la politique qui cumulaient les mandats de maire, de député, de sénateur jusqu’à la fin de leur vie et, pour certains, les repassaient de père en fils. Un retour en arrière qui en dit long sur la mentalité et l’incapacité de ce nouveau ministre de diriger la France avec du sang nouveau et qui ne peut faire des avancées démocratiques rendues possibles justement par le non-cumul des mandats.

Si les députés ont censuré le gouvernement de Michel Barnier, sous prétexte qu’il ne reflétait pas la décision des urnes, alors même que Michel Barnier avait la carrure de Premier ministre comparé à ce dernier, ils devraient tout autant censurer celui-ci, tant il est faux-cul jusqu’au bout, et ce d’autant plus que la nomination de François Bayrou en tant que Premier ministre ne reflète aucunement la décision du peuple lors des législatives.

Pour rappel, c’est le NFP et le RN qui sont arrivés en tête lors de ces élections. Il serait fort étrange que le RN et les Socialistes ne le sanctionnent pas, alors même que le RN, au travers de la voix de Jean-Philippe Tanguy, déclare : « Quelle déception » face à ce discours où le nouveau Premier ministre fait état de « conférences, de comités, de commissions, de gros machins, de petits bidules qui ne régleront rien », avant de l’interroger en faisant référence à la censure du gouvernement de Michel Barnier en ces termes : « Que avez-vous fait de cette censure et du message politique inédit qu’elle portait ? Rien », accusant par ailleurs François Bayrou d’être un menteur (en douterait-on quand il veut revenir sur le cumul des mandats) en l’épinglant sur Mayotte au travers de cette diatribe : « Vous mentez sur tout, sur l’électricité, sur les vivres, sur l’eau, sur l’école, sur les soins, sur la sécurité, sur la submersion migratoire » avant de rappeler au locataire de Matignon : « Notre exigence de fraternité, de solidarité et de dignité envers Mayotte est une ligne rouge. Nous exigeons une vraie loi de contrôle sur l’immigration, une vraie politique de sécurité, une vraie diplomatie. »

Mais on doute fort que ce gouvernement soit sanctionné quand on voit les courbettes du parti socialiste qui n’est plus que l’ombre de lui-même.

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