Le téléphérique interurbain du Tampon et Saint-Pierre : un coup de com’ ?
Pas de coût financier, pas de concertation avec la Région Réunion et les acteurs concernés, pas de priorisation claire des besoins littoraux, pas d’études préalables : juste une communication de deux maires ayant accédé à la première magistrature à la suite d’événements fortuits ou malheureux, sans passer directement par les urnes. De quoi donc s’interroger sur la faisabilité du téléphérique présenté hier par Patrice Thien Ah Koon et David Lorion, maires respectifs du Tampon et de Saint-Pierre.
Des faits qui n’ont donc pas manqué d’alerter Saint-Pierre Plus Verte (SPPV), mouvement politique d’opposition qui, depuis 2020, a fait de la mobilité son thème de prédilection.
Si le mouvement politique d’opposition de Saint-Pierre prend acte de la volonté des deux municipalités de concourir à la mobilité durable, celui-ci ne manque pas de pointer du doigt la faisabilité du projet et surtout « la charge financière potentielle pour les contribuables ». Car, comme énoncé ci-dessus, « l’absence institutionnelle » de la Région Réunion qui « élabore le Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) – ex-SAR – ainsi que le Schéma Régional des Infrastructures de Transport (SRIT), cadres incontournables auxquels tout projet structurant doit impérativement être conforme », est totalement absente. Pour SPPV, ceci constitue une anomalie majeure du projet en plus des lacunes mises en avant.
Un projet intéressant donc, mais qui laisse circonspect compte tenu des lacunes relevées par SPPV et transforme ce projet en un simple effet d’annonce à l’aune des élections municipales de 2026 pour en faire une simple opportunité.
