Atteintes sexuelles sur mineurs : des chiffres alarmants à La Réunion en 2024
La Réunion. — En 2024, près d’un millier d’enfants ont été victimes d’atteintes sexuelles sur l’île, selon les données de la gendarmerie. Un constat particulièrement préoccupant, qui souligne l’urgence de renforcer la prévention et la protection des mineurs.
Face à cette réalité, deux députées membres de la délégation aux droits des enfants à l’Assemblée nationale, Perrine Goulet et Béatrice Piron, se sont rendues récemment à la Maison de Protection des Familles (MPF) de la gendarmerie de La Réunion. Elles y ont échangé avec les militaires spécialisés ainsi qu’avec la psychologue du conseil départemental qui accompagne les victimes.
Aux côtés du colonel Heurtebise, commandant en second la gendarmerie de La Réunion, et de la lieutenante-colonelle Séguier, Officier Adjoint Prévention, ces discussions ont mis en lumière le rôle crucial de la MPF. Cette unité spécialisée est en première ligne dans l’accompagnement des mineurs victimes, notamment dans le contexte des violences intrafamiliales.
Les gendarmes de la MPF, spécifiquement formés aux auditions Mélanie, recueillent la parole des enfants avec professionnalisme et bienveillance, afin de limiter leur traumatisme et de contribuer à la manifestation de la vérité.
En 2024, la gendarmerie a recensé 995 mineurs victimes d’atteintes sexuelles à La Réunion, dont 382 dans le cadre de violences intrafamiliales. Elle a également enregistré 158 viols, soit une hausse de 23 % par rapport à l’année précédente.
Ces chiffres traduisent une tendance inquiétante et rappellent l’importance de la mobilisation de tous les acteurs — institutions, forces de l’ordre, associations et familles — pour protéger les enfants et lutter contre ces violences.
