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Nouvelle-Calédonie : le FLNKS demande aux parlementaires français de maintenir les élections provinciales de novembre

La Nouvelle-Calédonie, habitée depuis plus de 3 000 ans par les Kanak, sombre encore plus dans l’impasse politique. Si en 2024, c’était le dégel du corps électoral qui avait mis le feu aux poudres, du fait des mauvais conseils donnés à Emmanuel Macron par des politiciens non-indépendantistes qui l’avaient convaincu que les indépendantistes étaient en minorité, en 2025 c’est le report des élections provinciales qui pourrait être à l’origine d’une nouvelle guerre civile, avec en trame de fond les accords de Bougival rejetés par les indépendantistes mais imposés par Manuel Valls, alors ministre des Outre-mer.

Dans un long courrier adressé aux parlementaires français, le président du mouvement, Christian Tein, explique à ceux-ci que le passage en force pourrait soulever à nouveau la population Kanak qui n’aspire qu’à une seule chose : l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie.

Celui-ci alerte sur la situation réelle du terrain qui est loin des « informations tronquées, de lectures biaisées et de décisions précipitées prises à Paris », avant de demander « solennellement de rejeter la proposition de loi organique relative au report des élections provinciales et à la modification du corps électoral provincial ».

La situation est d’autant plus explosive que les indépendantistes disent avoir été floués dans le cadre des discussions de Bougival. En effet, le leader indépendantiste écrit que « ce qui devait être un cadre de travail a été transformé unilatéralement par le gouvernement en accord politique comme s’il avait été validé », avançant devant le fait accompli qu’« aucune signature n’engage le FLNKS », faisant valoir que « toutes celles apposées à titre de travail ont été retirées officiellement par l’ensemble de nos délégués », précisant par ailleurs que « ce texte ne dispose d’aucune légitimité politique et ne peut servir de base à la poursuite du dialogue avec l’État ».

Des arguments qui montrent que la braise couve sous la cendre et que la Nouvelle-Calédonie risque à nouveau en fin d’année d’exploser.

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