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La violence des aéronefs à La Réunion

Kolaire974 monte encore une fois au créneau face aux survols du département par les hélicoptères. L’association dénonce une violence incontrôlée de la part des touristes et des sociétés d’aéronefs et incontrôlable de la part des autorités. Elle étaye son analyse en mettant en exergue dans un texte que nous reproduisons ci-dessous, les heurts de ses vols incessants et parfois les drames qui en découlent.

« Violence car en 2 ans seulement, 5 accidents ont fait 9 morts et un blessé grave. Trois accidents ont eu lieu à proximité d’habitations, quel aurait été le bilan alors ?

Le trafic d’hélicoptères et d’ULM dans le ciel réunionnais est devenu monstrueux et continue inexorablement à augmenter. Nous sommes le champion de France en nombre d’aéronefs au km2.

Violence des décibels qui agressent quotidiennement les populations survolées,

Violence envers les touristes qui viennent découvrir nos cirques et notre biodiversité, et qui repartent choqués par tous ces bruits de zone de guerre au-dessus de leurs têtes,

Violence des opérateurs et des autorités aériennes totalement indifférents à la détresse de dizaines de milliers de personnes qui subissent les nuisances tous les jours de l’année, jusqu’à 80 survols de leur maison par jour. Les réunions de concertation mises en place depuis 3 ans et destinées à réduire les nuisances ont donné ZÉRO résultat à ce jour.

Il faut savoir que les vols d’hélicoptères et d’ULM s’effectuent dans une liberté quasitotale: pas de « code du ciel » qui définirait des trajectoires, des horaires, des volumes de vols, rien qui interdirait des conduites accidentogènes telles que des acrobaties d’ULM à basse altitude au-dessus des maisons, qui prendrait en compte les cumuls d’appareils donc de décibels et de pollution atmosphérique dans certaines zones… Seules les hauteurs de survols sont réglementées,mais en réalité jamais contrôlées puisque la Réunion n’est pas équipée de radars, et les opérateurs n’ont pas obligation de transmettre leurs données de vols.

Les Réunionnais ne peuvent donc que subir les appétits illimités des vendeurs de survols.

Lorsque 2 personnes meurent en s’approchant du volcan en éruption, on ferme l’enclos. Lorsque des attaques de requin enlèvent la vie à 11 personnes en 10 ans, on ferme l’accès à l’océan.

Après 9 morts en 2 ans, qu’attend-on pour fermer le ciel à cette aberration qu’est devenu le tourisme aérien ? Les hélicoptères dans l’île avaient à l’origine une vocation d’assistance aux secours, et de désenclavement de Mafate. Leur utilisation sans cadre et sans limites pour le tourisme est un dévoiement auquel il convient de mettre fin ».

Association KOLAIR974

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(Image d’illustration)

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