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Nouvelle-Calédonie : le nickel, un deuxième casus belli

A quoi joue le gouvernement français en Nouvelle-Calédonie. Après un référendum bâclé où seuls les loyalistes ont voté renforçant le néo-colonialisme français et donnant à croire à ces derniers qu’ils sont chez eux alors mêmes que les Kanaks y vivent depuis toujours et ont été colonisés par Napoléon III en 1850, l’État veut reprendre la gestion du nickel.

Par une loi organique déposé le 26 mars par Nicolas Metzdorf, du groupe « Renaissance » le parti d’Emmanuel Macron, la France envisage donc de reprendre la gestion des mines de nickel qui depuis l’accord de Nouméa relevait de ma compétence du Congrès calédonien.

Tant et si bien que les indépendantistes sont vent debout contre ce qu’ils considèrent, après le projet de dégel du corps électoral qui crispe la société calédonienne et pourrait aboutir sur une guerre civile, comme un deuxième casus belli.

Pour eux, la reprise en main de la gestion des mines de nickel par la France, dans le cadre de cette fameuse loi organique est un nouveau pacte colonial qui les priverait de l’accession à l’indépendance.

Une situation tendue qui fait que d’aucuns parmi les indépendantistes n’hésitent plus à bloquer les mines de nickel, laissant entendre que la prise en main de celles-ci ne se fera pas sans eux.

Une situation de plus en plus explosive dont semble se régaler le gouvernent français qui encore une fois se trouve du mauvais côté de l’histoire et donne l’impression de mettre encore plus d’huile sur le feu.

(Photo : page Facebook Collectif Solidarité Kanaky)

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