Politique

Nathalie Bassire n’est pas à l’origine de la CDPENAF

En pleine campagne électorale pour les législatives d’aucuns se croient tout permis pour discréditer son adversaire. Mais il n’est pire débat que celui du mensonge qui n’apporte rien à l’édifice de la démocratie. Le dernier en date relève de l’accusation portée contre Nathalie Bassire qui deviendrait la pourvoyeuse de la CDPENAF. La commission départementale de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF) est un des outils de la stratégie de lutte contre l’artificialisation des terres agricoles. Ce dispositif s’inscrit dans un développement du territoire par le maintien et le développement d’une agriculture périurbaine fait savoir sur son site le ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires et le ministère de la transition écologique.

D’aucuns n’oseront dire que c’est un outil de « merde » qui empêche aujourd’hui les élus locaux et en première ligne les maires de surseoir à la demande de leurs administrés qui voudraient pouvoir construire surtout à La Réunion dont 105 447 hectares sont occupés par le Parc National des Hauts et qui couvre de ce fait 42 % du département.

En effet toutes constructions qui pourraient avoir lieu en zone agricole doivent faire l’objet d’une consultation auprès de ce « machin » qui n’a qu’un pouvoir consultatif mais qui empoisonne les maires dans leurs décisions et qui de ce fait se trouvent poings et pieds liés alors qu’ils sont plus à même de connaître le territoire qu’ils représentent.

En effet, combien de Réunionnais, malgré le bon vouloir des maires, se sont vus refuser un permis de construire du fait de l’avis de cet organisme alors même que des hectares agricoles sont déclassés dans le cadre de Déclaration d’Utilité Publique comme par exemple sur Les Trois Mares au Tampon dans le cadre du nouveau Plan Local d’Urbanisme notamment dans son programme d’orientation d’aménagement et de programmation 6  (OAP 6) où une Zone d’Activité Concertée devrait voir le jour sur plusieurs hectares ainsi qu’une zone commerciale dans le secteur du lycée Pierre Lagourgue  ou encore juste en bas de la gendarmerie du même secteur, où bientôt vont être construits sur plus de 2 hectares,  434 logements et 13 commerces alors même que jadis on y voyait pousser des brèdes et tous autres légumes ? “;”Ce déclassement de zones agricoles en zones constructibles n’a pas attiré l’attention des écologistes et encore moins de la CDPENAF alors que « La CDPENAF a le pouvoir d’émettre un avis, au regard de l’objectif de préservation des terres naturelles, agricoles ou forestières, sur l’opportunité de certaines procédures d’urbanisme » et ce au détriment de résidents des Trois Mares les Hauts qui y ont leur maison depuis des lustres sur le secteur ( depuis 1970 font savoir certains ) et qui ont été déboutés du déclassement malgré leurs diverses démarches lors des enquêtes publiques alors même que les autres zones déclassées n’étaient pas construites.

Une machine donc imaginée pour contrer les décisions des maires mais qui a été mise en place par la Loi d’Avenir pour l’Agriculture, l’Agroalimentaire et la Forêt (LAAAF) du 13 octobre 2014.

Pour rappel, Nathalie Bassire a été élue le 18 juin 2017 en tant que députée.

Entre l’apparition de la CDPENAF et l’élection de Nathalie Bassire il y a 3 ans, 7 mois et 18 jours. C’est peu dire que Nathalie Bassire n’est absolument pas à l’origine de la loi instaurant la CDPENAF.

Cet anachronisme à défaut de marquer le mépris envers cette députée sortante et qui se représente à sa propre succession montre avant tout la totale inculture de ses détracteurs et le vide sidérale de ces derniers quant à leur programme politique. En effet, plutôt que de critiquer à tout va, il aurait été judicieux pour ces politiciens de proposer une solution face à cette machine qu’est la CDPENAF qui empêche les maires d’agir sur leur propre territoire plutôt que de s’en prendre à une députée qui n’y est pour rien.

Article écrit le 07 juin 2022

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