La mort de Nahel M. détournée à de fins de violences urbaines
La triste mort de Nahel M., 17 ans, survenue le 27 juin à Nanterre suite à un tir de policier à coup portant alors que le jeune homme se trouvait au volant d’une voiture a légitimement soulevé des réactions de protestation.
Rien en France ne saurait justifier un tel acte de la part des forces de l’ordre surtout quant la victime est désarmée et qu’au-delà d’avoir refusé d’obtempérer tout laisse à croire que la version donnée par les agents de l’Etat, au vu du témoignage accablant et de la vidéo mis en ligne, laisse entendre qu’il y a une bavure.
Une bavure que d’aucuns n’osent prononcer mais qui fait qu’aujourd’hui, le fonctionnaire mis en cause a été entendu et placé en détention pour homicide volontaire par un procureur de la République qui se veut neutre.
La justice a donc déjà commencé à agir et bien qu’on ne puisse que compatir à la douleur de la famille de Nahel M. mort dans un banal contrôle routier, on ne peut toutefois pas cautionner ce qui en découle.
En effet, d’aucuns parmi les supposées personnes attristées ont pris comme excuse la mort de l’adolescent pour donner libre cours à leurs pulsions destructrices.
Ainsi dans certaines régions de France, la nuit tombée, l’on brûle, l’on casse, l’on vandalise. Pourtant les parents de l’enfant qui ont saisi la justice pour venger la mort du défunt n’ont jamais appelé à de telles actions si ce n’est à une marche blanche tant la douleur leur est insupportable.
On ne peut croire que la douleur des parents soient beaucoup moindre que ces voyous qui utilisent la mort d’un enfant pour se défouler. Si les parents de l’enfant ont la décence et la pudeur de manifester leur douleur qu’en saisissant la justice et de faire valoir les droits de leur progéniture partie trop tôt par la voix d’avocats, comment se fait-il que des personnes qui leur sont étrangères puissent se prévaloir d’une douleur bien plus grande que la leur, alors même qu’ils doivent faire leur deuil, et ce pour casser, briser et voler ?
Certes d’aucuns pourraient se prévaloir d’un ras-le-bol dans les banlieues et d’un ras-le-bol face à des exactions de la police pour justifier ce défoulement de haine.
Mais qu’ils ne s’y trompent pas, un enfant est mort tragiquement. Ce n’est pas le leur. C’est l’enfant d’un couple qui le pleure toute en pudeur.
Il faut donc respecter le deuil des parents de l’enfant et ne pas instrumentaliser ce drame pour s’émanciper des droits et devoirs qui s’imposent à tout citoyen et le soir venu, détruire le bien d’autrui lâchement.
En aucuns cas, la mort de ce jeune homme partie dans la fleur de l’âge ne doit être l’excuse à la bestialité de personnes étrangères à sa famille quand ses parents se murent dans la douleur.
Face à un tel drame, un peu de décence s’impose on ne peut pas être plus peiné que ses géniteurs ou ses frères et sœurs s’il en était. Vraiment un peu de décence et de retenu s’impose.
