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Emmanuel Macron joue avec le feu en Nouvelle-Calédonie

Devant des milliers de Caldoches acquis à sa cause, Emmanuel Macron a tenu à affirmer l’impérialisme de la France sur ce territoire du Pacifique entré sous le giron de la France sous Napoléon III et à coup de mépris et de massacres de l’ethnie Kanak.

Pour s’en prévaloir, le chef de l’État a mis en avant les trois référendums où le « Oui » l’a remporté omettant de dire que le troisième était caduque puisque les Kanaks n’y avaient pas participé.

Mais qu’à cela ne tienne, Emmanuel Macron qui ne restera pas président toute sa vie, affirme haut et fort que les Calédoniens, du moins, on s’en doute un peu, ceux qui sont arrivés après les Kanaks, veulent rester français. Un moindre mal pour un président aveugle des revendication des premiers peuples de cette terre du bout du monde qui encore une fois ont boycotté son discours et pire ont tout simplement refusé en début de journée de participer à une réunion avec Emmanuel Macron.

Un camouflet qui en dit long sur l’état d’esprit qui règne en Nouvelle-Calédonie et notamment chez les premiers peuples qui n’ont pas dit leur dernier mot.

Paternaliste, le chef de l’État a sermonné les indépendantistes et n’a pas caché sa déception face à ceux qui lui ont tourné le dos, disant qu’il avait été personnellement blessé, pensant peut-être venir comme en terre conquise.

Si d’après les chiffres des autorités de l’État, 10 000 personnes ont fait le déplacement pour chanter la marseillaise, il n’en reste pas moins que la grande majorité des Calédoniens et notamment des Kanaks n’en avaient rien à cirer de cette mascarade.

Contrairement à ce qu’évoque le président de la République devant ses fans, l’indépendance est toujours d’actualité en Nouvelle-Calédonie et ce malgré les trois référendums dont le dernier était biaisé.

En effet, le chef de l’État en a grandement conscience et son discours en dit long sur sa pensée. Puisque ce dernier a fait savoir qu’une indépendance de la Nouvelle-Calédonie livrerait l’archipel à l’hégémonie chinoise dans le Pacifique. Fait qui, s’il devait arriver, ferait perdre à la France sa puissance dans cette zone très convoitée par les USA et la Chine.

Voilà donc l’homme avec ses beaux discours pour des Caldoches mais aveugle de ce qui se passe dans les cités Kanaks, lui qui condamne l’annexion de la Crimée et des territoires ukrainiens mais qui cautionne de fausses élections sur un territoire qui n’a jamais appartenu à la France si ce n’est par la force et le mépris de ceux qui l’ont précédé.

En fait, contrairement au plus grand homme de France, à savoir le général de Gaulle, qui a vu juste en rendant leur indépendance aux colonies d’avant, Emmanuel Macron, en cautionnant l’idéologie des Caldoches, n’a rien compris.

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