Réunion

L’église Saint-François de Sales de Le Tampon, un havre de paix

Le Tampon compte bon nombre de sanctuaires de diverses confessions. Mais il en est un qui sort du lot de par sa quiétude et sa sérénité. Il s’agit de l’église Saint-François de Sales située en plein centre-ville de la commune.

Construite en 1910 par le père Eugène Rognard suite à la vétusté de la chapelle qui se trouvait à Terrain Fleury et du fait d’un différend  avec Robert Le Coat de Kervéguen, grand propriétaire terrien, l’église qui fut inaugurée en 1912, et qui aujourd’hui à 113 ans est un lieu incontournable qui brille par son architecture qui détonne par rapport à la modernité qui l’entoure mais surtout par le cadre qu’on y trouve à l’intérieur de l’édifice.

Pour imposante que soit cette bâtisse blanche du XXème siècle, ses portes restent généreusement ouvertes toutes les journées pour permettre aux catholiques de venir s’y recueillir.

Mais que l’on soit croyant ou non, cet édifice offre aux visiteurs un contraste saisissant entre les agitations du centre-ville et son monde intérieur.

Pour qui est fatigué et voudrait se ressourcer sans considération religieuse, il suffit de pénétrer à l’intérieur et de s’asseoir sur l’un des nombreux bancs qui s’y trouvent et d’attendre et d’écouter le silence qui y règne.

Protégé par des murs épais, percés de vitraux majestueux colorés de spiritualité traversés par des rayons de soleil par temps clément, la lumière y entre en toute liberté accentuée par la peinture jaune qui y est imprimée et le carrelage clair, simple et finement ajusté.

L’espace, vaste, invite à l’infinitude mais surtout à un retour à soi, loin des turpitudes de la vie, des technologies qui hantent le quotidien des citadins avides de vide et de consommations inutiles et effrénées.

Abstraction faite du décor religieux inhérent au lieu, le dépaysement y est total. Coupé de tout, surtout des faux semblants qui le possèdent, le visiteur se confond dans un espace immense, le regard vissé vers l’éternité d’un autel dieu surplombé par trois autres verrières tout aussi merveilleusement travaillées.

En ce lieu le temps semble s’être arrêté. Le retour à la réalité se fait par les pas discrets de pèlerins venus se recueillir, par des sacristains furtifs venus s’assurer que, au sein de ce lieu qu’ils considèrent comme sacré, tout se passe pour le mieux.

A aucun moment, d’aucuns ne viendront déranger l’étranger qui se serait arrêté fusse-t-il athée. Chacun fait ce qu’il a à faire dans le respect et la sérénité des lieux. Un vrai havre de paix et de tranquillité en plein milieu d’une agglomération qui ne cesse d’être dévorée par le bruit, les incivilités et le béton.

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