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Les canicules détruiront-elles le varroa qui sévit dans les ruches ?

Varroa destructor est le fléau des ruches. Originaire d’Asie, cet acarien est un parasite qui se nourrit du corps gras des abeilles au point de détruire des ruches entières.

Présent sur tous les continents depuis que les européens importèrent l’Apis mellifera sur le territoire de l’Apis cerana où elles furent contaminées par le Varroa jacobsoni, pour donner une nouvelle espèce d’acarien à savoir le Varroa destructor, cette épizootie est devenue une cause mondiale.

Il faut dire que contrairement à l’Apis cerana, l’Apis mellifera n’arrive pas à se dépouiller comme il se devrait et donc est propice au parasite.

Pour combattre l’acarien, actuellement les apiculteurs utilisent de l’amitraze ou encore des huiles essentielles par intermittence afin que celui-ci ne s’adapte pas aux produits.

D’un autre côté, du fait que les chercheurs ont noté que l’acarien ne supportait pas la chaleur au-delà de 42°, certains apiculteurs ont investi dans du matériel à cet effet. Ainsi au bout de 2 h au-delà de cette température l’acarien meurt desséché. Une méthode biologique radicale mais qui n’est pas sans avoir un coût financier conséquent.

Par ailleurs, depuis quelques temps les scientifiques alertent sur le changement climatique que connait le monde. Une situation catastrophique en soi quand on sait que dans l’Hexagone le 28 juin 2019, dans l’Hérault à Vérargues une température de 46° C y avait été enregistrée.

D’après les scientifiques, compte tenu du peu de cas que les Nations font de leurs alertes, il est peu probable que la situation s’améliore.

De ce fait et compte tenu que le varroa ne résiste pas à des températures dépassant les 42 ° C, les apiculteurs pourraient-ils voir, dans ces canicules, la fin de leur cauchemar au travers de l’éradication du varroa destructor ?

Bien sûr, la question présentée ainsi peut paraître simpliste quand on sait que plusieurs paramètres entre en jeu. Notamment la volonté des abeilles à maintenir une température constante de 37 ° C à l’intérieur de la ruche en ventilant lors de fortes chaleurs.

Mais, il n’en demeure pas moins cependant que celles-ci par instinct de survie, lorsque les ruches sont très peuplées sortent s’aérer sur le plancher d’envol et s’exposent aux températures ambiantes. Du fait que les acariens s’accrochent à leur hôte, ceux-ci sont aussi soumis aux mêmes variations de température, tant à l’intérieur de la ruche qu’à l’extérieur de celle-ci et donc peuvent être exposés à des températures au-delà de 42 ° C. Une température, s’il en était qui leur serait fatale au bout de 2 h de temps.

Bien que ceci ne soit qu’une hypothèse qui mérite d’être vérifiée, gageons que la problématique du varroa soit résolue sur nos territoires par ces canicules malgré que celles-ci  n’annoncent rien de bon pour l’humanité.

Jean Philippe Dijoux Lépinay

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