Le belvédère de Bois Court, une esplanade à ciel ouvert vers la liberté
Le belvédère de Bois Court à La Plaine des Cafres a fait peau neuve pour la coquette somme de 4 880 330 € TTC. Et le moins qu’on puisse dire c’est que cela vaut le détour.
En lieu et place du parking sauvage qui s’y trouvait, la commune de Le Tampon a construit un parking de 300 places avec vue directement sur la montagne.
En sortant du parking, sur la droite, a été érigé un escalier qui s’arrête sur un champ d’herbe sauvage. Au sommet de cet escalier, il semblerait que la commune de Le Tampon voudrait y faire un jardin zen. On ne pourra se prononcer que lorsque les travaux seront terminés.
la création de ce parking fait que l’espace s’en trouve libéré tant il y a une continuité entre le moment où l’on gare sa voiture et le moment où l’on se dirige vers le point de vue donnant sur Grand Bassin.
L’allée centrale qui y mène est par ailleurs sertie de part et d’autre de deux pistes jumelles en serpentin et en terre encadrées elles-mêmes par un futur jardin de bois de fleurs jaunes.
L’agencement donne l’impression d’une étendue sans fin, vers l’infini, vers le vide.
Cependant, pour beau que soit cet endroit, deux verrues dénaturent le décor.
La première est visible de très loin. C’est le château d’eau. Le premier qu’ait compté la commune de Le Tampon suite au pompage dans le fond de Grand Bassin. Il est carrément sur le monticule, en plein milieu de l’espace, face à la montagne. Y restera-t-il ? On ne le sait car il ne faut pas ignorer son utilité. Toujours est-il qu’en contrebas de l’esplanade nouvellement construite, une grande citerne a été élevée.
L’autre verrue est l’ancien kiosque qui abritait l’une des plus rares horloges du monde et qui suite au cyclone de 2013 a été détruite. A la place on a l’impression de voir un tombeau dans lequel est érigée une pierre noire avec des épitaphes ou plutôt le nom de ceux qui ont inauguré le pompage des eaux dans le fond de Grand Bassin. Il se susurre toutefois qu’une nouvelle horloge va y être installée. Enfin ce n’est pas trop tôt. Celle-ci donnera un complément de cachet à cet endroit hyper visité.
Abstraction faite de ces deux horreurs, pour le moment, il faudra juste apprécier cette impression de liberté qui se dégage de l’œuvre d’art qui a été livrée et profiter des produits locaux vendus sur la place par de courageux agriculteurs et commerçants du secteur.