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Sainte-Rose : Notre-Dame-des-Laves, un lieu de culte entre science et mystère

Notre-Dame-des-Laves est un endroit de culte emblématique de La Réunion. Située à Sainte-Rose sur la voie principale, cette église se démarque des autres églises catholiques de La Réunion.

L’édifice religieux qui se nommait alors « église de Piton Sainte-Rose » fut construite en 1927, agrandie en 1935, détruite en 1948 par un cyclone et reconstruite la même année avant d’être consacrée à l’Enfant Jésus de Prague ». Si à ses débuts elle n’a pas l’apanage des autres églises de La Réunion, l’histoire va en faire l’une des grandes curiosités religieuses du département.

En effet, cette petite église était sur le passage des laves de l’éruption volcanique du piton de la Fournaise du 8 avril 1977. L’éruption hors enclos – qui ne s’était pas reproduite depuis deux siècles – a déversé un torrent de lave qui a traversé le village de Piton Sainte-Rose au grand dam des habitants de la région qui durent être évacués.

Bien qu’elle fût sur le passage des laves et bien que les laves pénétrassent au sein de l’édifice religieux, celles-ci s’arrêtèrent devant l’autel et l’église ne fut pas consommée par elles bien que sous l’effet de la chaleur, les vitraux explosèrent et que les bancs se consumèrent. De quoi dans l’esprit des Réunionnais très croyants de faire naître une légende. Celle d’un dieu tout puissant ordonnant aux éléments voir au diable de reculer.

Contrairement aux 33 habitations qui furent détruite et se trouvant sur le chemin des laves, il faut toutefois savoir que l’église avait été construite en béton armé (Pierre Thomas du Laboratoire des Sciences de la Terre / ENS de Lyon). Mais selon Nicolas Villeneuve, volcanologue à l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise, répondant aux questions de Imazpress « l’église n’a pas été complètement épargnée. Elle a même bien brûlé. Mais elle se trouve sur une partie externe de la coulée, à un endroit où elle est peu épaisse. Quelques dizaines de mètres plus loin, on peut également voir qu’il n’y a plus de coulée, car un petit ilot de végétations a aussi été protégé. Et puis, l’église est un bâtiment assez haut. Au regard de l’épaisseur de la coulée à cet endroit-là, elle n’aurait pas été ennoyée ».

Des explications scientifiques qui ne sauraient tordre le cou aux croyances locales qui n’y voient qu’un miracle de plus.

Toujours est-il que depuis lors cette église fut rebaptisée « Notre-Dame-des-Laves » et constitue une curiosité locale voire un pèlerinage pour les croyants catholiques.

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