Le plan écophyto vient de sauter, la biodiversité française en danger
On ne peut que soutenir les agriculteurs français dans leurs revendications d’avoir un salaire décent et de meilleures conditions de travail mais on ne peut comprendre le recul du gouvernement sur la protection de la biodiversité.
En effet, le 1er ministre, Gabriel Attal vient de porter un coup dur à l’écologie en mettant en suspend le plan écophyto.
Pourtant les scientifiques ne cessent pas d’alerter sur la situation catastrophique de la nature en ce que depuis 40 ans l’agriculture intensive a fait disparaitre de grande quantité d’espèces d’animaux, d’insectes et autres organismes vivants.
Ce n’est pas pour rien qu’en 2023 le CNRS tirait la sonnette d’alarme au travers d’une enquête titrée « L’intensification de l’agriculture est à l’origine de la disparition des oiseaux en Europe ».
Dans ce compte rendu, il y a certes le réchauffement climatique et l’intensification de l’urbanisme. Mais en premier lieu le phénomène de l’agriculture intensive depuis 40 ans qui a fait décliner la population d’oiseau de 25 %.
L’étude relève que «Environ 20 millions. C’est le nombre moyen d’oiseaux disparaissant en Europe d’une année sur l’autre, depuis près de 40 ans. Soit 800 millions d’oiseaux en moins depuis 1980. Ces chiffres viennent d’être établis grâce à une équipe européenne qui a démontré, dans une même étude, la responsabilité dominante de l’évolution des pratiques agricoles ».
Les scientifiques mettent en avant que cette disparition est due en premier lieu « l’intensification de l’agriculture, c’est-à-dire de l’augmentation de la quantité d’engrais et de pesticides utilisée par hectares. Elle a entraîné le déclin de nombreuses populations d’oiseaux, et plus encore celle des oiseaux insectivores. En effet, engrais et pesticides peuvent perturber l’équilibre de toute la chaîne alimentaire d’un écosystème ».
Des données qui devraient alerter sur l’état de la biodiversité en France. Mais voila que sous la pression de la Fédération Nationale des Syndicat des Exploitant Agricole (FNSEA) et des Jeunes Agriculteurs, le gouvernement a reculé plus d’un pas plutôt que de communiquer sur le sujet avec ces professionnels qui sont loin d’être cons.
Ce recul aura pour conséquence une accentuation de la perte des espèces de toute nature en ce que WWF alertait déjà dans son rapport de 2022 que 70 % de la biodiversité avait disparu depuis 1970 du fait certes du réchauffement climatique mais aussi de le surexploitation humaine de la terre.
