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La Nouvelle-Calédonie va droit vers la guerre civile

Après les 3 référendums calédoniens dont le dernier n’a pas été accepté par le camp des indépendantistes donnant à croire à une victoire du « Oui » pour le maintien du caillou dans la France, la Nouvelle-Calédonie court vers la guerre civile.

En effet, le gouvernement français, agissant en nouveau colonialiste, entend dans un projet de loi constitutionnelle, établir l’élargissement du corps électoral pour les prochaines élections provinciales.

Ce qui fait que ce samedi 13 avril, deux camps ont défilé à Nouméa qui pour soutenir le projet et qui pour le dénoncer.

Ainsi près de 17 000 loyalistes ont défilé dans les rues de Nouméa pour soutenir le projet alors que dans le même temps près de 15 000 indépendantistes ont fait de même pour le dénoncer après que le Sénat eut adopté ce projet le 2 avril.

Sur la page officielle du FLNKS, le bureau politique écrit dans un communiqué en date du 4 avril que « le FLNKS dénonce avec force la décision du Sénat lors de sa séance plénière du Mardi 2 avril 2024, portant atteinte à un équilibre fondamental de la Paix en Nouvelle-Calédonie, celui de la restriction du corps électoral. Entre méconnaissance du dossier calédonien et volonté de supplanter les discussions locales, le FLNKS déplore que le Sénat quitte la prudence qui le caractérise pour laisser place à la négligence » avant de rajouter « Fort de son 42ème congrès, le FLNKS réitère son opposition ferme à la modification du corps électoral en dehors de tout consensus, qu’il considère comme un déni de l’histoire et des accords passés, et constitue clairement un renoncement à la Paix ».

Dans un communiqué du 1er avril, le FLNKS dénonçait déjà ce dégèle du corps électoral et ici aussi le groupement politique évoque un possible embasement du caillou car faisait-il savoir que « Face à la tentative du gouvernent français de sortir unilatéralement de l’Accord de Nouméa par le dépôt et l’examen du projet de loi constitutionnel sur le dégel du corps électoral. Et afin de défendre les acquis de l’Accord de Nouméa, la poursuite du processus de décolonisation et d’émancipation du pays nous menant à la pleine souveraineté et à l’indépendance. Le bureau du FLNKS appelle l’ensemble des citoyens de ce pays à se mobiliser activement et dans tous les espaces pour protester contre la stratégie de recolonisation de l’État français ».

Dans le même communiqué, le FLNKS tenait à rappeler que « c’est l’impartialité de l’État et le consensus qui avaient permis de ramener dans ce pays en 1988 avec la signature des Accords de Matigon-Oudinot et lors des discussions de l’Accord de Nouméa ».

Le groupement politique faisait alors savoir que « Par son comportement, le gouvernement français joue avec le feu et menace une paix si durement acquise ».

C’est peu dire alors que l’État français est en train de mettre de l’huile sur le feu pour un territoire qui était déjà colonisé par les Kanaks avant l’arrivée des Européens.

En effet, le peuplement de ce bout de terre du bout du monde a été colonisé vers la fin du IIème millénaire avec J. C.  par les Austranasiens.

Le territoire fut découvert par les Européens seulement en 1774 notamment le navigateur James Cook et les premiers contacts avec les Kanaks ont été faits à partir du 5 septembre.

En 1841, les missionnaires commencent à s’implanter en Nouvelle-Calédonie déjà peuplée par les Kanaks.

Napoléon III en 1850 profitant d’une insurrection des autochtones ordonne à des navires de guerre français de prendre possession de la Nouvelle-Calédonie.  Ce n’est que le 24 septembre 1853 que la Nouvelle-Calédonie est proclamée colonie française au grand dam des Kanaks, peuple légitime de Nouvelle-Calédonie.

Une colonisation qui va dans un premier temps considérer les Kanaks comme des sous-hommes avant que général de Gaulle rétablisse leur humanité par l’égalité des droits.

Comme on le voit, la Nouvelle-Calédonie n’a jamais été française malgré le nombrilisme de certains Européens qui voudraient le faire croire.

Et c’est à juste titre que les Kanaks, peuple souverain, demandent à la France de se retirer. Une chose que n’entend pas faire les néo-colonialistes avec l’actuel président français qui lors de son déplacement sur le caillou y a roulé des mécaniques pour plaire à son électorat ignorant l’histoire du peuple Kanak, natif de ce pays qui a toujours été le leur.

Une situation explosive qu’on devine être très proche si l’on considère les différents communiqués et qui risque encore une fois de tirer la France vers le bas et du mauvais côté de l’histoire alors même que celle-ci s’entend à défendre la souveraineté absolue de l’Ukraine face à la Russie. C’est à ne rien comprendre. La France doit laisser la Nouvelle-Calédonie aux Kanaks.

(Photos : page Facebook du FLNKS)

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