Grand Bassin par le sentier Mollaret
On peut se rendre à Grand Bassin par le sentier normal proche du belvédère. C’est un cursus classique emprunté par bon nombre de randonneurs.
Toutefois pour qui veut se démarquer et tenter l’aventure, l’accès au village peut aussi se faire par le sentier Mollaret.
Pour accéder à ce sentier il faut se garer dans un virage qui mène normalement vers le sentier du Piton des Neiges.
Un panneau indique que la chasse y est interdite et un poteau de signalisation indique le sentier. Pour y arriver il faut s’engouffrer dans le couloir gazonné partant directement de la route et cadré par des fils barbelés.
Il faut bien faire attention à ne pas rater le sentier à proprement parlé. En effet, arrivé à un carrefour on doit passer une petite échelle sur la gauche. Dans le cas contraire, le marcheur risque d’aller vers Mare à Boue qui mène vers le Piton des Neiges.
En passant donc la petite échelle sur la gauche on commence le sentier Mollaret. Celui-ci commence dans du plat, puis descend légèrement avec des petits virages et prend directement la descente.
La marche se fait presque entièrement sous les bois et de part en part à flanc de falaise. Le sentier est plutôt glissant par temps de pluie et boueux.
L’Office National des Forêts par endroit a mis des échelles plus ou moins longues sans lesquelles le parcours serait presque irréalisable. En d’autres lieux, des câbles ont été fixés aux parois des falaises pour que le randonneur s’y accroche lors de certains passages vertigineux.
En descendant il faudra parfois carrément poser les fesses par terre pour permettre aux pieds d’avoir une assise certaine sur le sentier entre deux passages tant la distance d’un point à l’autre est longue.
Sur ce parcours, la faune est composée toujours de l’incontournable Tec-tec. Des cris de merles (hypsipetes borbonicus) donnent à croire que l’endroit est aussi fréquenté par cette espèce d’oiseau protégé. Des oiseaux blancs (zosterops borbonicus), autre espèce endémique et des becs roses (estrilda astrild) font aussi partie du décor. La flore est constituée de plantes diverses comme les arums, les fanjans (Cyathea glauca ou «fanjan femelle» et le Cyathea borbonica ou «fanjan mâle), les Bringelliers (Solanum mauritianum), les goyaviers, les acacias, les raisins marrons, les brandes et bien d’autres encore.
La flore est tellement dense qu’elle en devient étouffante et l’altitude qui y prévaut au travers des falaises qui donnent une vue sur la montagne alentour, peut donner le vertige.
La descente par endroit non seulement est très difficile mais qui plus très fatigante. Il vaut mieux remonter le sentier que de le descendre.
Ce sentier est très peu fréquenté par les randonneurs. Mais les coureurs de montagne semblent l’avoir adopté en ce que ce parcours est un excellent entraînement de par sa difficulté et son dénivelé.
A la fin de ce sentier on débouche dans le fond de Grand Bassin sur une route en terre très large et proche d’une énorme canalisation qui vient de la source du Pont du Diable.
Le retour peut se faire par le même sentier, mais il est préférable, si on est fatigué, de remonter par le sentier classique du village donnant accès au belvédère.