Génération Écologie condamne avec la plus grande force la loi sur l’immigration adoptée hier par le Parlement.
Il s’agit d’une loi de régression inédite, contraire aux valeurs républicaines. Dans son contenu, il ne s’agit pas d’un texte de régulation des flux migratoires, mais d’une attaque en règle contre les droits des personnes régulièrement installées sur notre sol. Cette loi indigne s’en prend aux enfants nés en France, aux couples mixtes, aux droits des immigrés en situation régulière, aux étudiantes et étudiants étrangers qui contribuent au rayonnement culturel et intellectuel de notre pays… Elle remet en cause le droit du sol et intègre dans notre droit social le poison de la préférence nationale, défendus depuis des décennies par l’extrême droite.
Le gouvernement et la droite se sont fourvoyés avec le Rassemblement National. Les tractations cyniques de ces derniers jours ont montré que toutes les digues républicaines ont sauté. Le présidentialisme a dépossédé le parlement de sa fonction d’élaboration de la loi, pour le sommer ensuite de voter des dispositions inconstitutionnelles. Nous saluons les quelques voix issues de la majorité relative qui ont voté contre cette mascarade.
En mêlant leurs voix avec celles de la droite et de l’extrême droite la semaine dernière sur la motion de rejet, les écologistes et la gauche de la Nupes ont hélas contribué à ce résultat. Cette procédure a eu pour effet que la base du texte était la plus régressive. Pour un coup politique à courte vue, les parlementaires défendant les valeurs humanistes ont été privés du combat contre ces régressions, article par article. Cette erreur politique est lourde de conséquences. La gauche et les écologistes se sont ainsi eux-mêmes placés dans le rôle de simples spectateurs impuissants face à la consécration d’idées d’extrême droite. Les leçons de cet épisode devront être tirées.
Génération Écologie appelle à un sursaut pour défendre la République. Dans les jours à venir, nous soutiendrons et participerons à toutes les actions de solidarité portées par les forces vives de la société civile pour contester cette loi et défendre les droits des personnes concernées.
Vincent Defaud, Responsable Outre-Mer pour le Conseil National de Génération Ecologie, porte-parole départemental de Génération Écologie La Réunion